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Photo du rédacteurAnnick VanCraenen

Comment choisir son chien, partie III


Ceci est le troisième et dernier volet de notre sujet, Comment choisir son chien?, présenté lors des semaines précédentes. Nous avons vu les cinq questions essentielles à se poser dans notre processus d’adoption d’un compagnon idéal et également certains facteurs à prendre en considération. Maintenant, voici les deux derniers facteurs que je désire vous faire part :

Race pure ou race mixte ?

Où vous procurer votre chien ?

Zoé et Ringo
Zoé - Berger Allemand de pure race
Ringo - mélange de Border Collie et Berger australien
Race pure ou race mixte

Nous avons tous entendu dire qu’un chien de race mixte était plus intelligent et vivait plus longtemps qu’un chien de race pure. Même s’il arrive que certains élevages développent des problèmes physiques et comportementaux, cette affirmation est… plutôt fausse. Nous ne trouvons ni plus ni moins de problèmes physiques ou comportementaux chez les chiens dits de race pure que chez ceux de races mixtes ou bâtardes.

Qu’est-ce un chien de race pure ?

L’espèce canine comporte une grande variété de races. Elles sont déterminées selon certains critères émis par des associations, telles que la FCI (Fédération Cynologique Internationale) – une organisation mondiale regroupant 84 pays –, l’American Kennel Club aux États-Unis et le Canadian Kennel Club au Canada. Plusieurs regroupements de ce type existent à travers le monde, établissent leurs propres missions et règlements et agissent à titre de bureaux de la publicité des droits (enregistrement) des chiens de race pure dans leur région ou pays. Si vous optez pour un chien de race, il faut donc que l’éleveur soit membre d’une telle association et que votre chien y soit enregistré, certificat et identification permanente sur une partie de son corps, (tatouage ou micropuce) à l’appui.

À l’achat d’un chiot de race pure, assurez-vous :

  • D’obtenir une copie du certificat d’enregistrement de la mère et du père de cet animal ;

  • D’avoir une copie certifiée de l’état de santé de ses parents (radiographie pour la dysplasie, par exemple) ;

  • Qu’on vous remette un certificat de santé de votre chiot avec la date de sa vaccination ;

  • De signer un contrat de vente ;

  • De recevoir un certificat d’une association reconnue et un numéro d’enregistrement avec identification (micropuce ou tatouage) ;

  • De vérifier les détails de la garantie en cas de problèmes de santé, de maladie, de dysplasie (problème aux hanches), de mort subite causée par un virus comme le parvovirus canin, etc.

Qu’est-ce qu’un chien de race mixte ?

Bâtard, corniaud, mixte, mélangé… autant de synonymes pour désigner un chien issu d’une mère et d’un père de races différentes. Nous appellerons également ainsi le chien qui n’est pas reconnu par une association comme le Canadian Kennel Club et qui ne possède pas de tatouage ou de micropuce, et ce, même s’il est de race pure.

Où vous procurer votre chien

Vous avez pesé le pour et le contre, évalué tous les aspects décrits plus haut, sélectionné deux ou trois races pouvant convenir à votre train de vie et à votre personnalité. Surtout, votre choix est réfléchi, vous êtes maintenant prêt à passer à l’action, c’est-à-dire à l’achat du nouveau membre de votre famille. Il reste cependant un détail important à régler : quel est le meilleur endroit pour acquérir ce chien ? Plusieurs possibilités s’offrent à vous : chez un éleveur spécialisé ou un éleveur familial, dans une animalerie, un refuge ou chez un particulier. À ce stade, ce choix est vôtre, mais assurez-vous de la crédibilité et de la renommée de l’endroit qui a votre préférence.

Achats auprès d’un éleveur spécialisé ou familial :

  • Assurez-vous que cet éleveur est bien membre d’une association et que son dossier professionnel est en règle;

  • Optez plutôt pour un éleveur spécialisé dans une race déterminée. Prenez garde aux éleveurs vendant plus de trois races;

  • N’hésitez pas à visiter les lieux à l’improviste, sans rendez-vous, afin d’évaluer l’environnement, la propreté et la courtoisie des hôtes;

  • Assurez-vous de voir les parents des chiots;

  • Assurez-vous de voir les chiots au même endroit, afin de mieux les observer et de constater leur état de santé;

  • L’éleveur répond-il à toutes vos questions ? Vous donne-t-il de bons conseils sur le choix du chiot selon vos critères ? Est-ce que le service est sympathique et courtois ?

Je vous conseille fortement de visiter plusieurs établissements, afin de constater ces points par vous-même et d’effectuer votre achat chez l’éleveur qui vous aura donné le plus de satisfaction. Ne cédez pas à la pression du vendeur qui vous dirait : « Peut-être que le chiot que vous voulez ne sera plus là à votre retour. » Dites-vous qu’il n’y a pas qu’un chien qui soit parfait ou idéal pour vous. Et n’oubliez pas que vous êtes là pour vous procurer un compagnon avec lequel vous vivrez une aventure d’une quinzaine d’années.

Achat dans une animalerie, un refuge
ou chez un particulier

Dans ces trois cas de figure, il faut être très vigilant et faire attention au coup de cœur non réfléchi. Dans la plupart des animaleries, la provenance des chiots est méconnue. Si l’animalier ne peut vous révéler le nom de l’éleveur, dites-vous qu’il y a de fortes chances pour que ce chien provienne d’une usine à chiots. De plus, si cet animal n’a aucun papier d’enregistrement certifiant sa généalogie et qu’on cherche à vous le vendre comme étant de race pure, sortez en courant…

Dans le cas des refuges comme Le Berger Blanc ou la SPCA, il est plus difficile d’obtenir tous les renseignements désirés sur les antécédents du chien et la façon dont il a été traité. La plupart du temps, les chiens qui s’y trouvent ont déjà quelques mois, voire quelques années d’un bagage inconnu. Certains endroits vous feront un compte-rendu de leur évaluation, ce qui vous permettra de vous faire une meilleure idée du tempérament de l’animal. Comme l’achat de ce dernier est moins coûteux, cette alternative peut être attrayante pour plusieurs, en plus de procurer la sensation de faire quelque chose de bien… de contribuer à sauver un chien. La cause est noble et toute à votre honneur, mais assurez-vous de remplir votre rôle de bon samaritain jusqu’au bout, sinon vous ne ferez que répéter ce que les autres ont fait avant vous … c’est-à-dire de l’abandonner…

Une réglementation déficiente

Au Québec, il existe peu de réglementations sur la façon d’exploiter un élevage de chiens. Ce qui amène monsieur et madame Tout le monde à exploiter chez eux des mini-élevages ou à produire à grande échelle des chiots de plusieurs races dans des lieux peu salubres et le plus souvent clandestins. Ces animaux se retrouvent la plupart du temps dans les animaleries ou dans de grands centres canins qui se spécialisent dans le… « Toutes races ». De plus, ils sont transférés dans ces établissements avant l’âge de sept à huit semaines et peuvent avoir développé plusieurs maladies graves, héréditaires ou consanguines.

Les éleveurs de ce type ne se soucient guère de l’endroit où ira le chien, c’est l’argent qui prime avant tout à leurs yeux… Il faut voir ces usines à chiots pour comprendre que certaines personnes ne font pas cela par amour pour les chiens, mais plutôt pour ce qu’un tel commerce rapporte. Personnellement, je ne comprends pas les personnes se disant vraiment amoureuses des chiens et qui en font l’élevage dans des conditions médiocres et insalubres. Donc, un conseil : n’encouragez pas ces endroits, soyez vigilant.

Je vous reviens la semaine prochaine avec :

Propreté : comment y parvenir ?

La méthode de la cage

Annick VanCraenen

Éducatrice canin

Toutanima services animaliers

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